Comment renforcer la compétitivité des entreprises industrielles ? En optimisant le poste énergie ! La mise en place d’un système d’information énergétique permet d’automatiser la collecte de données issues de divers équipements, d’analyser ces données et, souvent, de prendre de bonnes décisions. Aujourd’hui, près de 4 Energy Managers sur 5 utilisent encore un tableur pour seul outil de suivi des consommations(1) et passent 85% de leur temps à rassembler les informations plutôt qu’à les analyser et à animer les actions sur le terrain. Alors, comment gagner en productivité ? Vertuoz Industri.e fait le point.
Aujourd’hui obligatoire sur les sites industriels, l’audit énergétique est généralement suivi par la mise en place d’une démarche continue de management de l’énergie, telle que définie dans la norme ISO 50001. Au cœur de cette démarche, un acteur clé : l’Energy Manager. A l’échelle d’un grand groupe, l’Energy Manager site se distingue de l’Energy Manager groupe. Pour chaque usine, le référent énergie est chargé d’optimiser la production et l’utilisation des énergies et utilités. Au niveau corporate, l’Energy Manager consolide les informations de tous les sites et assure la gouvernance et le reporting des actions, pour répondre à l’objectif annuel de réduction des consommations d’énergie et des émissions de CO2 de l’ensemble du groupe.
Energy Manager site : gagner 85% de productivité avec des outils connectés
À l’échelle du site, la mission de l’Energy Manager est un job à plein temps. Pourtant, ce rôle est souvent confié en double casquette au responsable maintenance ou à l’ingénieur procédé.
Le reporting
Si l’Energy Manager se contente d’un tableur Excel comme seul outil, 85% de son temps est consacré à collecter les informations dans l’objectif de réaliser un reporting des consommations énergétiques. En automatisant ce suivi des Indicateurs de Performance Énergétique (IPE), il libère aisément du temps et concentre son travail sur l’analyse et l’action.
Le monitoring
En parallèle, l’Energy Manager a pour mission de tenir à jour le plan de comptage de l’usine et de détailler les consommations énergétiques des équipements (nouvel indicateur calculé ou nouveau capteur). Il assure ainsi la mesure et le monitoring en continu de la performance énergétique de chaque Usage Énergétique Significatif (UES) et identifie des dérives ou potentiels de progrès.
La planification énergétique et la budgétisation
Et ce n’est pas tout, le référent énergie a aussi la charge de planifier les actions à mettre en œuvre en matière d’efficacité énergétique, qu’il s’agisse de remplacer un équipement par une machine plus performante ou d’améliorer le fonctionnement des équipements existants. Il budgétise ces actions, suit leur avancement et vérifie qu’elles apportent bien les économies prévues.
Les revues énergétiques
Enfin, au cours des revues énergétiques périodiques impliquant les acteurs de l’énergie, de la production, de la qualité, de la maintenance et de la direction de l’entreprise, l’Energy Manager présente le bilan énergétique du site, le plan d’actions en cours et à venir, ainsi que les marges de progrès à exploiter.
L’analyse de variance, un outil pertinent à l’échelle multisites pour les grands groupes
En plus, l’Energy Manager d’un grand groupe a des missions complémentaires, en particulier un rôle de coordination en central. Une nouvelle fois, il a souvent pour seul outil Excel, pour collecter des centaines d’actions de toutes natures qu’il doit transformer en un plan d’actions structuré et cohérent à l’échelle du groupe. Ce plan lui sert de guide pour mesurer en permanence l’avancement des actions et les économies réalisées. Son travail consiste à regrouper les initiatives dans la même thématique, à trouver les pratiques génériques qui peuvent impacter plusieurs sites, apportant ainsi un véritable effet de levier. Bref : un énorme travail de structuration et d’animation de la communauté des Energy Managers site. Dans quel but ? Suivre en continu les Indicateurs de Performance Énergétique consolidés à toutes les mailles de l’organisation, sans omettre de les corriger par l’impact des facteurs influents subis, comme les conditions météorologiques, le rythme de production, le mix-produit ou la qualité de la matière première.
Pour simplifier la tâche de l’Energy Manager, pourquoi ne pas utiliser une application dédiée : l’analyse de variance ?
Cet outil affiche automatiquement les écarts entre les consommations réelles et les consommations de référence, en les affectant aux différents facteurs influents, qu’ils soient subis ou contrôlés. L’Energy Manager peut ainsi isoler la contribution réelle des actions d’amélioration qu’il a mises en place et comparer les performances entre les usines du groupe sur des bases comparables. Autre atout : il repère plus facilement les meilleures pratiques à déployer sur l’ensemble du parc de sites.
Les bénéfices apportés par les outils web avancés sont énormes pour l’Energy Manager, à l’échelle de l’usine mais aussi à celle du groupe industriel. Peut-être le moment d’abandonner votre tableur ?
(1) Source : Étude ATEE « Comment pilotez-vous les données de consommation énergétique de votre entreprise ? » – mai 2016