Les actions de performance énergétique digitales pour répondre rapidement au dispositif Éco-énergie Tertiaire

 


Le 17 juin 2021 marque un jalon important dans l’application du dispositif Éco-énergie tertiaire, issu du décret tertiaire. En effet, nous apprenions alors, qu’à partir du 31 Décembre 2021, gestionnaires et locataires de bâtiments à usage tertiaire assujettis par le dispositif pourront créer leur compte utilisateur, renseigner l’année de référence choisie et commencer à déclarer leurs données énergétiques. Plus question de reculer, il convient désormais de mettre en place son plan d’actions en vue d’atteindre le premier palier de 40 % de réduction des consommations d’énergie, à horizon 2030. Éclairages par François Canadas, Product Owner chez Vertuoz d’ENGIE Solutions.

Alors que les pouvoirs publics accordent début juin le sursis d’une année supplémentaire pour enregistrer les informations énergétiques des bâtiments tertiaires sur la plateforme OPERAT (Observatoire de la Performance Énergétique de la Rénovation et des Actions du Tertiaire) de l’ADEME, les obligations des assujettis au dispositif Éco-énergie tertiaire restent les mêmes.

« La date limite de la première remontée des données est en effet passée du 30 septembre 2021 au 30 septembre 2022, confie François Canadas. Néanmoins, les échéances pour atteindre les seuils de consommation d’énergie fixés par la loi n’ont pas bougé : -40 % en 2030, -50 % en 2040 et -60 % en 2050. Il est donc temps d’engager des actions. »

 

Ce qu’il faut retenir du dispositif Éco énergie tertiaire

Avant tout, rappelons le principe du dispositif. Selon le ministère de la transition écologique, « Éco-énergie tertiaire est une obligation réglementaire engageant les acteurs du tertiaire vers la sobriété énergétique. Issu du décret tertiaire, il impose une réduction progressive de la consommation d’énergie dans les bâtiments à usage tertiaire afin de lutter contre le changement climatique. »

Le dispositif concerne les 300 000 bâtiments à usage tertiaire en France, d’une surface de plancher égale ou supérieure à 1 000 m², obligeant leurs propriétaires ou leurs locataires à déclarer leurs niveaux de consommation et à engager un plan d’actions d’efficacité énergétique pour atteindre par périodes paliers, jusqu’à 60 % d’économie d’énergie en 2050 par rapport aux consommations d’une année de référence à partir de 2010, choisie par le déclarant.

Il y a donc une vraie obligation de résultat et toutes les actions comptent pour réduire dans la durée les consommations énergétiques des bâtiments tertiaires. « Pour y parvenir, les actions déployées vont au-delà de la rénovation énergétique des bâtiments. Elles concernent aussi la qualité et l’exploitation des équipements, le comportement des usagers…, » précise le gouvernement.

 

Pourquoi lancer dès à présent des Actions de Performance Énergétique digitales ?

Avec ces échéances qui se rapprochent, François Canadas conseille aux propriétaires et aux locataires concernés de déclencher très rapidement des Actions de Performance Énergétique (APE) digitales dans leurs bâtiments. « Le dispositif Éco énergie tertiaire leur suggère d’engager un plan d’actions de suivi, mais sans préciser quelles pourraient être ces actions, explique-t-il. L’exploitant peut donc choisir celles qu’il veut, selon son bâtiment et son budget. Je lui préconise avant tout les actions à retour rapide sur investissement. C’est justement le cas pour les APE digitales, dont le ROI est inférieur à 5 ans. »

Par comparaison, le renforcement de l’isolation du bâti est rentabilisé après plusieurs dizaines d’années.

 

Des APE digitales particulièrement efficaces dans les bâtiments intermittents

Les APE digitales s’appuient sur l’utilisation de capteurs, un pilotage décentralisé ou encore l’intelligence artificielle, pour agir rapidement sur les consignes des équipements. « Sur le principe, elles agissent sur la régulation de la chaudière à partir de détecteurs de chaleur dans le réseau ou des radiateurs en fonction des données collectées par les capteurs de présence, de CO2 ou d’hygrométrie dans les salles par exemple, poursuit François Canadas. Parce que le chauffage est ainsi piloté pièce par pièce selon le nombre de personnes présentes, l’énergie est consommée uniquement lorsque c’est nécessaire et votre bâtiment économise en moyenne 40 % d’énergie. Nous l’avons constaté sur nos nombreuses réalisations. Imaginez : vous atteignez déjà l’objectif de 2030 ! »

Ce type d’APE par pilotage est particulièrement efficace dans le cas de bâtiments à occupation intermittente, comme les établissements scolaires. À Limoges, une école élémentaire a ainsi réalisé plus de 50 % d’économie d’énergie. En plus, même si cela ne fait pas partie des exigences d’Éco énergie tertiaire, cette APE permet d’assurer le confort, le bien-être et la productivité des occupants, parce que le pilotage peut jouer sur la ventilation et l’éclairage. « Certaines APE sont guidées par l’intelligence artificielle, à l’instar de la solution Vertuoz Control lancée début 2021, présentant l’atout d’être auto-apprenantes, pour adapter spécifiquement leur fonctionnalité de pilotage au bâtiment et à son inertie thermique, » souligne François Canadas.

 

Des APE digitales pour collecter, traiter et analyser les données

D’autres APE digitales connectées aux capteurs dans le réseau de chaleur et dans les pièces du bâtiment, permettent de collecter automatiquement les données de consommation d’un bâtiment ou d’un parc immobilier, de les centraliser et de les analyser. C’est justement la vocation de la solution Vertuoz Tableau de Bord. « En agissant sur les sites énergivores, vous pouvez alors réduire jusqu’à 25 % des consommations énergétiques, se conformant ainsi au Décret tertiaire, » décrit François Canadas.

Cette solution peut même apporter beaucoup plus encore que la collecte et l’analyse des données. Son algorithme de calcul traite les données pour identifier les bâtiments réellement assujettis au dispositif Éco-énergie tertiaire et définir la meilleure situation de référence à déclarer pour être conforme au dispositif, en analysant les historiques de consommations. Elle peut aussi transmettre automatiquement l’ensemble des données patrimoniales réglementaires (superficie, secteur d’activité…) et énergétiques vers OPERAT, dès que la plateforme de l’ADEME aura ouvert ses interfaces d’échange de données (API).

 

Vertuoz Tableau de bord : des transferts trimestriels de données énergétiques vers OPERAT

Le transfert automatique des consommations des bâtiments sur OPERAT sera bientôt possible via la solution Vertuoz Tableau de bord. Cette fonctionnalité facilitera vos obligations d’enregistrement des données énergétiques de vos bâtiments, avec la possibilité de choisir la manière de réaliser la collecte.

La solution Vertuoz tableau de bord permet entre autres de :

– recueillir les informations par télérelève.

– télécharger directement les informations depuis les interfaces des gestionnaires de

réseaux, comme Enedis ou GRDF.

– récupérer les factures d’énergie sur le portail des gestionnaires

Mais ce ne sera qu’à partir de 2022 que Vertuoz Tableau de Bord transmettra automatiquement les données énergétiques du bâtiment. La date de début est encore incertaine. Elle dépend de la mise à disposition des API de la plateforme OPERAT.

 

Alors pourquoi attendre pour mettre en place des Actions de Performances Énergétiques digitales ? Avec les bonnes solutions, atteignez dès maintenant les objectifs réglementaires du dispositif Éco-énergie tertiaire, réduisez vos consommations d’énergie et faites des économies, tout en offrant confort et bien-être aux occupants.